Si lorsque l’on vous dit Pigalle vous pensez au Moulin-Rouge, aux bars à entraîneuses et à la vie nocturne parisienne, vous aurez raison mais pas seulement… Devenu très branché, Pigalle connaît une véritable mutation sans renier son identité forte.
Pigalle c’est avant tout l’histoire d’une place mythique du même nom. Depuis le 19e siècle, il est le quartier animé que l’on connaît, un lieu où sont rassemblés les cabarets, lieux de débauche certes mais aussi lieux de liberté et de création. On pense au Chat Noir ou au diaboliquement sensuel, Le Ciel et L’Enfer, qui ont fait la légende de ce lieu bohème au pied de la butte Montmartre. La vie nocturne a connu son apogée avec l’ouverture d’un monument parisien, le Moulin-Rouge. De Pablo Picasso à Toulouse-Lautrec, de nombreux artistes sont venus se nourrir de l’effervescence de Pigalle. Mais dans les années 20, la criminalité augmente et les règlements de comptes entre truands et le va-et-vient des maisons closes rythment la vie du quartier. Une mauvaise réputation que Pigalle traînera derrière elle avec les sex-shops des années 70. Mais l’affluence de touristes, d’une jeunesse fêtarde, de la clientèle des boites de nuits à la mode rendront Pigalle plus pittoresque et gentiment sexy que dangereuse.
Quand Pigalle le sulfureux devient SoPi
Si la tendance s’est emparé de Pigalle, que les loyers y ont plus que doublé en 10 ans, c’est parce que le quartier reste l’objet d’un mélange subtile entre véritable personnalité artistique, nostalgie d’un Paris canaille et lieu de fête. Les anciens bars à hôtesses réouvrent leurs portes au profit de restaurant branchés de street-food et de bars à cocktail. On parle même de SoPi (comprenez South Pigalle) à propos du lieu, en référence au SoHo de Manhattan. C’est dire si la conversion hipster est avancée. La nuit tombée, les néons bleus éclairent toujours les rues mais à l’intérieur, on découvre des décorations vintage ou nordiques, une clientèle bobo et des mixologues derrière le comptoir.
Pigalle est devenu un vrai paradis du shopping. Loin des centres commerciaux aseptisés, les concept-stores fleurissent, comme Sept Cinq ou Rocketship. Pigalle est l’un des quartiers les plus fournis de la capitale en la matière avec également des boutiques de chaussures prisée des fashionistas, des créateurs de bijoux, des néo-galeries d’art ou des épiceries à manger. Au point que le nom Pigalle s’est imposée comme une référence jusqu’à devenir… une marque à part entière. La maison Pigalle a été choisie pour piloter le concept-store vêtement de la Cité de la Mode et du Design.
Tatoueurs, photographes, designers, ils sont nombreux ceux qui ont choisi Pigalle pour leurs événements éphémères ou leur showroom. L’abondance d’hôtels particuliers, d’anciens bars sulfureux aux improbables décorations d’un autre temps et d’échoppes typiquement parisiennes s’y prête. Rami Mekdachi , fondateur de la marque phénomène Lola James Harper, ne se serait pas vu ouvrir son lifestore éphémère ailleurs qu’à Pigalle, transcendé par une idée : une lifestyle brand ne peut trouver ses racines que dans un endroit authentique.
Trouvez votre espace idéal à Pigalle pour un showroom ou un pop-up store !
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