Niché au cœur du 6e arrondissement, avec ses églises multiséculaires, son passé philosophique et intellectuel et ses boutiques de luxe, Saint-Germain-des-Prés est l’emblème de la Rive Gauche.
Un peu d’histoire
Saint Germain-des-Prés a été l’un des premiers territoires parisiens à se développer. Dès le VIIème siècle, l’essor de l’abbaye de Saint-Germain lui permet de connaître une certaine prospérité. Quartier historique dans tous les sens du terme, il s’est développé à partir du XVIIème siècle pour devenir le foyer des dramaturges et du monde artistique. Il devient ensuite le lieu de rencontres privilégié des écrivains. Balzac ou Georges Sand aimaient y puiser l’inspiration. L’apparition des cafés littéraires au XXème siècle, comme Les Deux Magots, Le Flore ou la Brasserie Lipp, en fait le repère des intellectuels. Le surréalisme d’Apollinaire, Aragon ou André Breton y né. Beauvoir et Cocteau, démiurges de l’existentialisme, y débattent pendant des nuits entières.
En parallèle, la vie nocturne se développe dans les caves où le jazz émousse les sens. Celui qu’on appelle désormais le Quartier Latin attire les étudiants et participera hautement à faire bouger la France à la fin des années 60. Jamais boudé par les intellectuels que sont venus rejoindre les célébrités qui faisaient et défaisaient les modes de la seconde moitié du Xxème, Saint-Germain-des-Prés a construit cette identité mi-chic, mi-bohème qu’on lui connaît aujourd’hui.
Des lieux qui sont l’essence même de Paris
Haut lieu de la vie culturel, le quartier abrite des théâtres et des musées. Le théâtre de l’Odéon, premier “théâtre-monument” de la ville inauguré par Marie-Antoine, accueille aujourd’hui une programmation exigeante. Sur la place de Fürstenberg, l’une des plus charmantes de la capitale, on découvre l’un des nombreux petits musées qui font le charme du quartier. Le plus charmant et secret est sans doute le musée Delacroix. On y découvre l’appartement Second Empire des dernières années du maître romantique.
À l’angle du boulevard Saint-Germain, on peut entrevoir l’abbaye de Saint-Germain, matrice du quartier. La balade nous emmène ensuite des thermes antiques de Cluny, jusqu’à l’ancienne gare d’Orsay devenue musée, en passant devant les Beaux-Arts.
Boutiques de luxe, calme et volupté
Depuis les années 90, De Saint-Sulpice à Saint-André des Arts, les boutiques de luxe et les échoppes de créateurs ont envahi le quartier, tels que Saint-Laurent, Louis Vuitton, Dior ou les créateurs APC ou Jérôme Dreyfuss. Saint-Germain des Près s’érige comme la figure de proue d’un luxe sophistiqué esprit Rive Gauche Mais n’oublions pas le navire amiral, Le Bon Marché devenue grand magasin chic Paris.
Mais Saint-Germain ne serait pas Saint-Germain sans ses librairies historiques. Si les grands éditeurs ont quitté la place, les amoureux des livres font toujours du Quartier Latin leur temple. L’Écume des Pages, librairie plus que centenaire, voisine toujours le café de Flore. Parmi les boutiques de livres anciens, on note la présence de Shakespeare and Co, l’anglophone.
Rendez-vous gourmands ou adresses qui buzzent
Un bar à Cocktail : Le Prescription Cocktail Club nous fait redécouvrir les liqueurs de notre patrimoine et l’art de la mixologie dans un lieu feutré.
Un restaurant : Aux Prés, Cyril Lignac fait redécouvrir une cuisine gastronomique rajeunie entre tradition française et audace anglo-saxonne. La nouveauté : un comptoir Nippo-fusion.
Une institution : Le Procope, plus vieux café de Paris, ouvre ses portes en 1686 et doit son nom à son premier propriétaire, Francesco Procopio Dei Coltelli. Des siècles après avoir accueilli Voltaire à l’une de ses tables, le charme fait toujours effet
Une pâtisserie : Philippe Conticini a installé sa Pâtisserie des Rêves près du Bon Marché. Il y réinvente le Paris-Brest ou le Saint-Honoré avec le talent qu’on lui connaît.
Un artisan : La fromagerie Laurent Dubois, ce Meilleur Ouvrier de France 2011 propose une gamme de produits affinés à point, notamment le meilleur comté fruitière de la région.
Le quartier en chiffres
Avec 6000 habitants le quartiers familial a progressivement laissé la place aux touristes. Mais les germano-pratins sont fortement attachés à leur quartier. Avec un revenu médian de 79 000€ par foyer (Insee/Apur) et des prix au mètres carré variant de 13 000 à 16 000€ (magazine Challenges), ils préservent farouchement leur qualité de vie.
Le quartier est l’un des plus touristiques de Paris. Selon une étude de l’Observatoire Parisien du Tourisme, le taux d’occupation de l’hôtellerie annuel est 76,4% (en hausse d’1,3 points) et celui des hébergements de tourisme de 77,6% (en hausse de 3,7 points).
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