Dans les rues de New York, les anciennes boutiques sont presque devenues des institutions. On assiste en effet depuis dix ans à la fermeture en masse de petits commerces, au profit de plus grosses chaînes. La flambée des prix de l’immobilier vide de leur âme de nombreux quartiers historiques de New York. Même les grandes enseignes sont contraintes de partir. Résultat : de plus en plus de vitrines vides. Les propriétaires sont poussés à repenser leur approche de la location. Et l’urgence est grande.
Le maire de la ville, Bill de Blasio, vient d’annoncer un possible impôt sur les locaux vides, pénalisant les propriétaires qui ne louent pas les leurs. Il est même prévu que tous soient répertoriés dans une base de données officielle. La gestion d’un parc de locaux commerciaux à vide à des fins spéculatives a vécu. L’heure a sonné pour les propriétaires et habitants de penser à la cohésion sociale à travers des boutiques et lieux florissants. Si l’on regarde la situation d’un point de vue stratégique pour les propriétaires, des locaux occupés bénéficient à un quartier et à ses commerçants, certes, mais également à leur investissement locatif.
- La nécessité de ne pas laisser les locaux continuellement vides
Un espace libre est le meilleur atout d’un propriétaire, et un levier marketing à forte valeur ajoutée. La manière la plus viable (et profitable) de promouvoir un espace à louer est encore de le montrer en pleine activité. Les locataires intéressés peuvent ainsi en voir le potentiel, plutôt que de visiter un local vide. Les abords immédiats de la boutique peuvent aussi en bénéficier. À travers des événements éphémères et pop-up stores, des locaux qui resteraient sinon vides sont mis en valeur d’une manière bien plus vivante et polyvalente que dans une annonce statique, en ligne ou sur papier. Avec l’aide d’intermédiaires comme Storefront, la location courte durée de ces espaces est fructueuse (y compris financièrement). « Un local vide est un local qui se déprécie de fait. Les propriétaires se disent qu’en les mettant en avant avec un coup de frais ou un coup de pub ce sera dans la poche, mais personne ne veut d’un local vide ou qui n’attire aucune enseigne. », décrypte Arnaud Simeray, Vice-Président Partenariats chez Storefront. Par ailleurs, des rues vidées de leurs magasins entraînent une chute des prix de l’immobilier. Par ricochet, les piétons se font moins fréquents, et ainsi de suite. Une vitrine habitée, y compris par des baux courte durée, bénéficie à toute une zone (et ses loyers).
- Penser flexibilité et innovation
De plus en plus de commerçant se tournent vers les lieux éphémères et les magasins en dur. Dans ce contexte, impossible pour les propriétaires de ne pas tenir compte des nouveaux usages consommateur. Le « shopper » d’aujourd’hui est en quête d’ « expériences ». Il se rend en magasin avec une attente plus forte que jamais sur les produits et les points de contact physiques. Travailler avec les commerçants devrait inciter les propriétaires à accepter les négociations, notamment pour ne pas que s’essouffle davantage le flux des transactions. Se mettre d’accord sur une rupture anticipée de bail, l’utilisation de la concession… Autant de points qui favorisent la bonne entente avec le locataire, la transformation de la courte durée en longue durée et des rentrées d’argent régulières en attendant un locataire plus pérenne.
- Les clients courte durée d’aujourd’hui sont les locataires (et les revenus) de demain
Il y a à peine 10 ans, les propriétaires n’avaient « aucun moyen à leur portée pour engranger des bénéfices entre deux locataires. », rappelle Arnaud Simarey. Il s’agit désormais pour les propriétaires d’envisager leurs locaux vides comme autant de vitrines temporaires et lieux d’événements, commerciaux ou non. À la clé, des baux courte durée qui pourront finalement se prolonger dans la durée. Des marques de luxe comme Morgenthal Frederics ont renouvelé leurs baux via Storefront après avoir rencontré un succès auprès de leur clientèle immédiate, dans des locaux répondant à leur besoin et grâce des propriétaires en phase avec leurs projets. L’activation d’un réseau de marques et commerçants cherchant du court terme apporte autant de prospects qualifiés gratuits que de perspectives de revenus.
- La technologie au service des locaux vides
L’espace inutilisé représente un réel gâchis de ressources. Les vitrines barrées par des volets clos affectent la cohésion et la sécurité d’un quartier. Leur redonner vie a un impact sur l’équilibre urbain, communautaire, économique. Des plateformes comme Storefront permettent de repenser ces espaces vides et d’espérer des retombées financières et sociales à l’échelle de la ville. Les propriétaires bénéficient d’une maîtrise renouvelée de leurs biens, et d’une meilleure occupation de ces derniers. Les commerçants et marques intéressés ne manqueront pas de plébisciter ces nouvelles offres, avec un jaillissement positif sur des quartiers dans leur ensemble.
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